Le rôle d'un manager va bien au-delà de la simple supervision des employés. Il englobe de nombreuses tâches moins visibles qui, accumulées, peuvent freiner la performance de toute l'équipe. Voici quelques conseils pour regagner l'énergie nécessaire et la communiquer à votre équipe.
Aujourd'hui, j'observe des managers et des cadres extrêmement fatigués, épuisés par la multitude des tâches et la diversité des projets à gérer. J'utilise souvent l'image du sac à dos : le poids que ces hommes et femmes portent est devenu excessif par rapport à la performance attendue.
Si l'on vise une performance de haut niveau, comparable à l'ascension de l'Everest, alléger son sac à dos est crucial. Toute optimisation commence par une réduction. Mon conseil aux managers serait de d'abord évaluer ce qu'ils peuvent retirer de leur charge de travail, afin de se concentrer sur l'essentiel plutôt que l'accessoire. Ainsi, ils pourront progresser en se focalisant sur les aspects essentiels et importants.
Aujourd'hui, de nombreux managers cherchent à simplifier mais ne savent pas par où commencer. L'optimisation par la réduction est l'un des premiers chemins à explorer.
Cependant, le conseil principal pour un professionnel sous pression est de retrouver le sens de son action. Pourquoi fait-il ce qu'il fait ? Une fois le "pourquoi" défini, il devient plus facile de déterminer le "comment" et le "quoi". Le "pourquoi" se trouve toujours dans le futur, dans les deux ou trois prochaines années. C'est le futur qui justifie le présent, et la vision de ce que l'on souhaite devenir justifie les sacrifices actuels. Parfois, nous sommes tellement absorbés par le quotidien que nous oublions de prendre de la hauteur et de retrouver le sens.
Le premier conseil est donc d'essayer de comprendre pourquoi l'on fait ce que l'on fait. Une fois le "pourquoi" compris, le "comment" et le "quoi" deviennent plus faciles à définir.
Retrouvez l’intégralité des conseils dans la vidéo "Athlète d'entreprise" d'Alain Goudsmet :
Cependant, être entouré d'une équipe efficace est aussi une étape importante. Pour cela, il faut développer une “dream team” : la notion de dream team, c'est la notion de valeur ajoutée dans l'addition des individus. On peut sélectionner les meilleurs joueurs du monde, prendre les Ronaldo, les Messi, les Abramovitch, ce n'est pas cette addition d'individus qui va faire une bonne équipe. Comment ces joueurs ont envie de jouer ensemble, de se passer la balle, de se donner du feedback, d'être ouverts les uns aux autres ?
La notion de Dream Team, c'est simplement le fait qu'une addition d'individus doit, à un certain moment, proposer une valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée se retrouve dans l'objectif commun, le sens du sacrifice et la confiance. Grâce à ces valeurs, cette somme d'individus devient tout d'un coup une équipe magique, une équipe performante.
En explorant la dynamique de la Dream Team, il est crucial de s'attarder sur la distinction entre le leadership et le membership. Une combinaison subtile des deux est la clé pour transformer un groupe d'individus en une équipe performante.
Mais quelle est la différence ? Le leadership est une force d'impact vertical. Je suis leader de mon organisation, de mon équipe, je l'inspire, je l'énergise. Le membership est une force d'organisation et de connexion horizontale. En tant que membre, je fais partie d'une équipe avec des collègues et nous avons un objectif commun. Le leadership inspire et énergise verticalement, le membership énergise horizontalement. La combinaison des deux donne les grandes équipes.
Lorsqu'on cherche des personnes capables de prendre des décisions et d'assumer les responsabilités, là on parle de leadership. Si je cherche des gens qui sont ouverts au feedback, qui donnent du feedback, qui se donnent du soutien, là on parle de membership. Quand on a du leadership d'un côté et du membership de l'autre, c'est ce qui amène des équipes performantes.
Je vois beaucoup d'organisations où le focus est mis sur le leadership de façon excessive en oubliant la partie connexion horizontale entre les joueurs, entre les collègues, entre les membres, entre les cadres et c'est ça qui peut poser problème.
Retrouvez l’intégralité des conseils dans la vidéo “La notion de Dream Team” d’Alain Goudsmet :
Cette lacune peut engendrer des problèmes significatifs dans la dynamique d'équipe et de collaboration. Mais pour y remédier, il faut commencer par distinguer les deux types qu'on peut rencontrer.
On peut avoir besoin de renforcer la collaboration, à ce moment-là on regarde les relations intra-team. Mais, lorsqu'on doit renforcer les relations entre deux différentes équipes, cette fois on parle de coopération. Parfois, c'est la collaboration qui doit être renforcée. Parfois, c'est la coopération qui doit être renforcée.
Si c’est la collaboration qui doit être renforcée, la première étape est de trouver l'objectif et le cadre commun, ainsi que des règles de fonctionnement dans le but de développer la confiance. Ces trois éléments représentent le ciment de la collaboration.
Si on parle de coopération, on part sur trois autres éléments. À ce moment-là, il faut se tourner en premier vers le sens, pourquoi faisons-nous ce que nous faisons et quel but en commun avons-nous ? Le deuxième élément devient les valeurs d'entreprise qui font que, même si nous avons des organisations et des règles spécifiques, nous sommes regroupés sur des valeurs communes. Troisièmement, c'est la fierté d'appartenance - la fierté du maillot - la fierté d'appartenir à une entreprise. Et c’est encore différent de la fierté d'appartenir à une équipe. Quand on est sur l'équipe d'abord, c'est réducteur.
Aujourd'hui, ces notions de collaboration d'un côté ou de coopération de l’autre doivent être en interaction permanente pour susciter la meilleure dynamique collective possible.
Retrouvez l’intégralité des conseils dans la vidéo “Quelle est la différence entre collaboration et coopération?” d’Alain Goudsmet :
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