Nicolas Rogez, ancien participant de notre Executive Master in Management revient sur l'une des bases pédagogiques de la formation : les méthodes de cas. Entre apprentissages personnels et nouvelles compétences applicables dans le quotidien professionnel, focus sur les forces de cette méthode.
L'utilisation de la méthode des cas par l'Executive Master in Management (EMM) est surprenante. Bien qu'elle parte d'une méthode connue, le fait qu'elle soit déclinée sous deux angles m'a permis d'évoluer professionnellement et personnellement grâce à une réelle remise en question.
La première étude de cas lors de l'Executive Master in Management est un travail personnel. Cela nécessite de remettre en question toutes sortes d'acquis. Déjà, car les cas balayent des sujets et contextes si variés qu'ils forcent à sortir de sa zone de confort, autant que de son domaine d'activité. Il faut alors tenter d'analyser une situation avec des données abondantes, parfois partielles, et l'analyse peut s'avérer complexe. Cela apprend à prendre du recul, de la hauteur, et à se concentrer sur l'essentiel, avec méthode. Ensuite, car cette étude de cas n'est pas pensée comme un test binaire où il n'y aurait qu'une réponse unique et parfaite.
Cette première déclinaison m'a aidé à devenir plus synthétique, à acquérir des méthodes de travail plus efficaces. Cela m'a également aidé à renforcer ma confiance dans mes habilités à traiter un problème, me positionner et agir.
La deuxième étape des études de cas consiste à compiler une réponse de groupe en se basant sur les travaux personnels. Cette approche est tout aussi intéressante que la première mais sans doute plus enrichissante sur le plan humain. Il est alors intéressant - même si parfois difficile - de constater que son approche n'a rien d'universelle. Chaque membre du groupe, en fonction de sa compréhension, son approche, son expertise, et même sa sensibilité, va apporter des éléments différents des vôtres. Parfois conflictuels, parfois éclairants, le résultat final est souvent surprenant et de grande qualité.
Et c'est lors de ces longues soirées de travail, où se mêlent fatigue, argumentations et rires, que j'ai réellement appris à fonctionner de manière efficace dans un groupe de travail. Tirer parti des forces de certains, apprendre à gérer les caractères, grouper et compiler les idées, peut faire partie des résultats évidents. Mais c'est avant tout sur moi-même que j'ai appris le plus. Sur mes forces et faiblesses, ma patience, la manière de contrôler mes réactions, et surtout d'identifier mes propres lacunes autant que ma position au sein d'un groupe.
C'est ensuite au fil des cas, alimentés par les lectures complémentaires et les sessions de "correction", qu'on acquiert les compétences théoriques allant de pair avec les sujets et matières de fond abordés tout au long du cursus.
Je vois aujourd'hui cette méthode comme extrêmement efficace et j'en tire des bénéfices énormes, utiles chaque jour. Bien que parfois éprouvante car nécessitant un certain investissement personnel, elle m'a aidé à grandir et évoluer sur de nombreux aspects. J'en suis sorti plus confiant, plus synthétique avec des facultés de prise de hauteur et de rapidité d'analyse que je n'avais pas avant.
Outre les compétences réelles acquises, elle m'a également permis de développer mon approche humaine, un ensemble de "soft skills" autant qu'une certaine prise de conscience de ma propre personne et de ma manière d'interagir avec autrui.
Je ne peux que recommander la méthode à toute personne désireuse d'évoluer sur tous les plans qui composent un individu au quotidien. La méthode des cas, autant que le cursus de l'Executive Master in Management dans sa globalité, est une aventure extraordinaire qui dépasse largement le cadre de l'acquisition de compétences théoriques. Elle transforme définitivement, pour le mieux.