Comment la méthode des cas de l'EMM m'a aidé à évoluer sur le plan professionnel

La méthode des cas telle qu’appliquée lors de l’EMM est surprenante. Partant d’une méthode connue, la déclinaison de cette dernière selon deux angles différents a été pour moi une véritable remise en question.
Le premier angle, la résolution du cas en travail personnel a créé avant tout l’obligation de remettre en question toutes sortes d’acquis.
Les cas balayent des sujets et contextes si variés qu’ils forcent à sortir de sa zone de confort, autant que de son domaine d’activité. Il faut alors tenter d’analyser une situation avec des données abondantes, parfois partielles, et l’analyse peut s’avérer complexe. Cela apprend à prendre du recul, de la hauteur, et à se concentrer sur l’essentiel, avec méthode. Le plus déconcertant reste l’idée que ce n’est pas un test binaire et qu’il n’existe pas de réponse parfaite, ni unique. Cette étape m’a aidé à devenir plus synthétique, à acquérir des méthodes de travail plus efficaces, mais m’a aidé également à renforcer ma confiance au quotidien sur mes habilités à traiter un problème, me positionner et agir.
Le second angle est tout aussi intéressant, et sans doute le plus enrichissant sur le plan humain.
Une fois le cas « résolu » en individuel, il faut alors compiler une réponse de groupe. C’est dans ce contexte qu’il est intéressant – et au demeurant parfois difficile – de constater que son approche n’a rien d’universelle. Chaque membre du groupe, en fonction de sa compréhension, son approche, son expertise, et même sa sensibilité, va apporter des éléments différents des vôtres. Parfois conflictuels, parfois éclairants, le résultat final est souvent surprenant et de grande qualité. Et c’est lors de ses longues soirées de travail, où se mêlent fatigue, argumentations et rires, que j’ai réellement appris à fonctionner de manière efficace dans un groupe de travail. Tirer parti des forces de certains, apprendre à gérer les caractères, grouper et compiler les idées, peut faire partie des résultats évidents. Mais c’est avant tout sur moi-même que j’ai appris le plus. Sur mes forces et faibles, ma patience, la manière de contrôler mes réactions, et surtout d’identifier mes propres lacunes autant que ma position au sein d’un groupe.
C’est ensuite au fil des cas, alimenté par les lectures complémentaires et les sessions de « correction », qu’on acquiert les compétences théoriques allant de pair avec les sujets et matières de fond abordées tout au long du cursus.
Je vois aujourd’hui cette méthode comme extrêmement efficace et j’en tire des bénéfices énormes, utiles chaque jour. Bien que parfois éprouvante car nécessitant un certain investissement personnel, elle m’a aidé à grandir et évoluer sur de nombreux aspects. J’en suis sorti plus confiant, plus synthétique avec des facultés de prise de hauteur, et de rapidité d’analyse que je n’avais pas avant.
Outre les compétences réelles acquises, elle m’a également permis de développer mon approche humaine, un set de « soft skills » autant qu’une certaine prise de conscience de ma propre personne et de ma manière d’interagir avec autrui. Je ne peux que recommander la méthode à toute personne désireuse d’évoluer sur tous les plans qui composent un individu au quotidien. La méthode des cas, autant que le cursus EMM dans sa globalité est une aventure extraordinaire qui dépasse largement le cadre de l’acquisition de compétences théoriques. Elle transforme définitivement, pour un mieux.